Les négociations entre Meta, la société mère de Facebook, et les modérateurs kenyans ont échoué dans le cadre d’une action en justice pour licenciement abusif, selon un groupe de défense des droits de la technologie travaillant avec les modérateurs. Les modérateurs ont intenté une action en justice contre Meta et deux sous-traitants après avoir perdu leur emploi chez Sama pour avoir organisé un syndicat. Ils affirment ensuite avoir été interdits de postuler pour les mêmes fonctions chez Majorel après que Facebook ait changé de sous-traitant.

En août, le tribunal a demandé aux parties d’organiser des négociations en vue d’un règlement à l’amiable, mais selon le groupe de défense des droits, les négociations ont échoué car Meta et Sama ont fait peu d’efforts pour aborder les questions soulevées par les modérateurs. Une avocate des plaignants a déclaré que les parties accusées gagnaient du temps et n’étaient pas sincères, en prolongeant les délais et en refusant de rendre des comptes.

Sama a exprimé sa déception quant à l’échec de la médiation, mais a déclaré avoir trouvé une solution mutuellement acceptable avec une soixantaine de modérateurs en dehors du processus de médiation. Meta, quant à lui, a refusé de commenter l’affaire et Majorel n’a pas encore commenté.

Les modérateurs ont également accusé Meta de tenter de mettre fin à leurs contrats en violation d’une décision de justice antérieure. Une audience pour déterminer si Meta et Sama ont outrageusement désobéi à la justice est prévue pour le 31 octobre.

Il convient de noter que Meta est également confronté à d’autres poursuites au Kenya, notamment de la part d’un ancien modérateur accusant l’entreprise de mauvaises conditions de travail, ainsi que de la part de chercheurs éthiopiens et d’un institut de défense des droits accusant Meta de laisser se propager des messages violents et haineux en provenance d’Éthiopie sur ses plateformes Facebook et Instagram.

Meta a répondu à ces allégations en déclarant que les discours de haine et l’incitation à la violence étaient contre les règles de ses plateformes.

Il reste à voir comment cette affaire se développera et quelles seront les conséquences pour Meta et les modérateurs kenyans.

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