Le gouvernement américain a déclaré son intention d’interdire à la Chine et à d’autres pays l’accès aux puces d’intelligence artificielle avancées conçues par Nvidia. Cette mesure fait partie d’un ensemble de mesures visant à empêcher Pékin d’obtenir des technologies américaines de pointe pour renforcer son armée.
Les règles préexistantes, mises en place l’année dernière, seront élargies pour restreindre un plus large éventail de semi-conducteurs avancés et des outils de fabrication vers plus de 40 pays supplémentaires, dont l’Iran et la Russie, en raison des risques de détournement vers la Chine. Les concepteurs de puces chinois Moore Thread et Biren seront également placés sur une liste noire.
La secrétaire du département du Commerce, Gina Raimondo, a déclaré que les nouvelles mesures visaient à entraver le développement militaire de la Chine en comblant les lacunes des règlements publiés l’année dernière. Elle a souligné que l’objectif n’était pas de nuire à Pékin sur le plan économique, mais de limiter son accès aux semi-conducteurs avancés, essentiels pour les applications militaires chinoises.
Les États-Unis et la Chine sont engagés dans une guerre technologique depuis des années, et les restrictions radicales mises en place l’an dernier ont encore aggravé les tensions entre les deux superpuissances.
Nvidia, le concepteur de puces américain, a déclaré qu’il se conformait à la réglementation et ne s’attendait pas à un impact financier significatif à court terme. Certaines puces grand public seront exemptées, mais devront faire l’objet d’une licence et d’une notification de la part des autorités américaines.
Ces mesures ont été mises en place pour empêcher les entreprises d’essayer de contourner les restrictions en utilisant une technologie appelée « chiplets », dans laquelle de petites pièces de puces sont assemblées pour former une grande puce qui enfreint les règles. Cette technologie est devenue un élément central de la stratégie technologique de la Chine pour faire progresser son industrie des puces.
Certains analystes ont affirmé que les entreprises chinoises pourraient utiliser cette technologie pour contourner les restrictions américaines.
Source : Reuters