Selon une étude de Fitch Ratings, les émetteurs notés « B » dans le marché européen à haut rendement (EHY) restent vulnérables. Les perspectives de croissance plus faibles et les taux d’intérêt plus élevés pour une période prolongée mettront à l’épreuve la capacité de ces émetteurs à réduire leur effet de levier à temps pour les échéances principales dues en 2025 et 2026.

Fitch Ratings prévoit une augmentation des taux de défaut des EHY sur 12 mois d’ici la fin 2024, passant de 2,4% à 4%. Les rendements moyens de l’indice Fitch’s European High-Yield Insight Index sont restés stables à 7,6% en glissement annuel jusqu’en septembre. Les analystes estiment que les rendements resteront élevés jusqu’en 2024, en comparaison aux coupons émis avant 2022.

Les secteurs sensibles aux taux d’intérêt, tels que l’immobilier, ainsi que les émetteurs à fort effet de levier qui manquent de pouvoir de fixation des prix et font face à des pressions sur les dépenses d’investissement, tels que les sociétés de télécommunications, sont particulièrement préoccupants.

Les perspectives de fusions et acquisitions restent modérées jusqu’en 2024, ce qui limitera les dépenses d’investissement. Les refinancements continueront de tirer les volumes de nouvelles émissions, avec seulement 11% du marché EHY devant arriver à maturité d’ici 2024. Cependant, 28% (soit 112 milliards d’euros de dette principale) arriveront à échéance d’ici fin 2025, dont 35% avec une note inférieure ou égale à « B ».

Les obligations préoccupantes pour le marché, qui reflètent les scores pondérés des profils de notation composites, les prix escomptés sur le marché secondaire et le risque d’échéance à court terme, ont augmenté à 4,9% en septembre, contre 4% à la fin de l’année 2022. Fitch Ratings prévoit que ces préoccupations resteront élevées jusqu’en 2024, car de nombreux émetteurs de biens de consommation et industriels cycliques à fort effet de levier arriveront à échéance en 2025.

En résumé, les émetteurs notés « B » dans le marché européen à haut rendement font face à des défis importants en raison de perspectives de croissance faibles et de taux d’intérêt élevés. Les taux de défaut devraient augmenter et les obligations préoccupantes pour le marché resteront élevées. Les secteurs sensibles aux taux d’intérêt et les émetteurs à fort effet de levier sont particulièrement vulnérables. Il est essentiel pour ces émetteurs de réduire rapidement leur effet de levier avant les échéances principales dues en 2025 et 2026.

Source : Boursier.com

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