Goldman Sachs, la célèbre banque d’investissement américaine, vient de revoir à la hausse sa prévision des bénéfices des sociétés européennes. Alors qu’elle prévoyait initialement une stagnation, Goldman Sachs anticipe maintenant une hausse de 3% pour cette année. Cette révision est principalement due à la hausse des prix du pétrole.
En effet, depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas palestinien, les contrats à terme sur le pétrole Brent ont augmenté de 6%, atteignant ainsi environ 90 dollars le baril. Selon les analystes de Goldman Sachs, le baril de Brent devrait se stabiliser autour de 88 dollars d’ici la fin de l’année. Cette flambée des prix du pétrole devrait entraîner une augmentation des revenus, ce qui bénéficiera notamment aux secteurs liés aux matières premières.
Les principales majors pétrolières européennes, telles que BP, Shell et TotalEnergies, ont déjà vu leur valeur boursière augmenter de 4,5% à 7% depuis le début du conflit au Proche-Orient. De plus, l’indice du pétrole et du gaz sur l’indice paneuropéen Stoxx 600 a atteint son plus haut niveau depuis neuf ans, avec une hausse de près de 7% depuis le 6 octobre. Sur l’ensemble de l’année, cet indice a progressé de 8,3%, contre un gain de 6% pour le Stoxx 600.
Cependant, malgré cette révision à la hausse des bénéfices, Goldman Sachs prévoit une baisse de 2% des bénéfices des entreprises européennes pour cette année, en prenant en compte l’inflation. Le coût de la dette, qui est corrélé à la hausse des rendements obligataires, constitue également une menace pour les bénéfices des sociétés. Une hausse de 100 points de base du coût de la dette pourrait réduire de trois points de pourcentage le bénéfice par action des sociétés composant le Stoxx 600.
Pour l’année 2024, Goldman Sachs prévoit une croissance des bénéfices des sociétés européennes de 7%, contre 5% dans sa précédente estimation. La banque estime également que le baril de pétrole atteindra les 100 dollars à cet horizon. Enfin, pour les années à venir, Goldman Sachs table sur une hausse annuelle moyenne des bénéfices des entreprises européennes et américaines de 5% jusqu’en 2025, par rapport aux niveaux actuels. Cependant, en termes réels, la prévision pour l’Europe est moins optimiste, avec une croissance de seulement 2%.
Il est important de noter que ces prévisions sont basées sur des facteurs économiques actuels, tels que la situation géopolitique au Proche-Orient et les prix du pétrole. Toutefois, ces prévisions peuvent évoluer en fonction de l’évolution de ces facteurs externes.