L’inflation annuelle au Canada a ralenti en septembre, atteignant un taux de 3,8 % au lieu des 4,0 % prévus par les analystes, selon Statistique Canada. Ce ralentissement s’explique par des réductions de prix dans certains services liés aux voyages, les biens durables et les produits d’épicerie.
Selon Jules Boudreau, économiste principal chez Mackenzie Investments, ce chiffre confirme que le taux élevé d’inflation enregistré en août était probablement une aberration. Il estime que l’inflation se situera davantage dans une fourchette de 3 % dans les mois à venir, plutôt que dans une fourchette de 4 à 4,5 %.
Jules Boudreau ajoute que la banque centrale ne devrait pas relever ses taux en octobre. Bien que l’économie montre des signes de reprise, les attentes d’inflation plus faibles et l’absence de croissance incitent la banque centrale à observer attentivement la situation avant de prendre de nouvelles mesures. Il pense que la banque centrale sera satisfaite des deux hausses de taux qu’elle a déjà effectuées en juin et en juillet, ce qui lui laisse plus de temps pour agir.
Derek Holt, vice-président de l’économie des marchés de capitaux à la Scotiabank, est d’accord pour dire que le risque d’inflation reste élevé à long terme, mais estime que la Banque du Canada pourrait profiter de l’occasion pour ne pas augmenter les taux lors de sa prochaine réunion. Il estime qu’il y a actuellement un risque de 50 % d’une hausse des taux, mais que la banque centrale pourrait choisir de l’ignorer pour le moment.
En résumé, bien que l’inflation annuelle au Canada ait ralenti en septembre, les perspectives à court terme restent incertaines. Les économistes estiment que la banque centrale ne devrait pas augmenter ses taux en octobre, mais ils reconnaissent que le risque d’inflation demeure élevé à long terme. Il faudra observer attentivement l’évolution de la situation dans les prochains mois.